Points de vue sur l’Allemagne
Le 29 06 2018
L’Allemagne et la France sont très proches, d’autant que de nos jours on passe la frontière sans presque s’en rendre compte, la monnaie est la même, on utilise notre forfait habituel de téléphone portable (depuis l’an dernier)… Et pourtant, il y a des différences. Sur certains points, c’est mieux en Allemagne, sur d’autres moins bien qu’en France. Enfin cela est subjectif, à chacun de se faire son opinion. Voici quelques éléments de différence que nous avons remarqués.
Paysages et nature
L’Allemagne est un pays plat. Dans le sud il y a quelques montagnes ce sont ni les Alpes ni les Pyrénées, la plus haute du pays, le Zugspitze en Bavière culmine à moins de 3000m. Plus on va dans le nord, plus c’est plat et nous étions essentiellement dans le nord.
Il y a aussi beaucoup de forêts. Malheureusement pour nous qui aimons y faire un peu pénétrer notre véhicule afin de passer une nuit bien sauvage, à peu près tous les accès à l’intérieur des forêts sont interdits aux véhicules motorisés.
Les côtes de la mer du Nord et de la Baltique, sont assez sauvages. Il y a quelques lieux touristiques mais ce n’est pas la Côte d’Azur. Sur les plages peu de baigneurs, quelques-un sur la Baltique qui est plus chaude, on y trouve beaucoup de corbeilles où l’on peut se reposer à l’abri du vent.
On a vu un grand nombre d’éoliennes, elles ne sont pas clairsemées mais groupées : il y a des « champs » de plus de 50 éoliennes. En revanche, les panneaux solaires sont plus rares que dans le sud du pays. Au nord le vent, au sud le soleil !
Villes et villages
Nous sommes passés dans quelques grandes villes, dont Brème et Hambourg. Hambourg est la seconde ville d’Allemagne après Berlin, son agglomération compte plus de 3 millions d’habitant (un peu plus de 2 millions pour celle de Lyon). L’Allemagne est très peuplée, sa population est la plus importante d’Europe.
Les grandes avenues sont souvent très larges, surtout dans l’ancienne RDA où dès que l’on quitte le centre on voit les grands immeubles austères.
Après les villes, les villages, il y en a beaucoup et souvent proches les uns des autres. Nous n’avons pas traversé de grandes zones désertes telles la Lozère ou les Causses. Sur les bas côtés des routes on trouve rarement des panneaux publicitaires.
Le matériau de construction prépondérant est la brique rouge apparente. Que les édifices soient très anciens ou récents, ils sont presque toujours rouges.
Aussi, beaucoup de pistes cyclables bien utilisées que ce soit dans les villes ou les villages. Comme piéton il faut faire bien attention à ne pas marcher dessus car les vélos passent vite.
Et une particularité qui nous surprend toujours, nous français, est qu’aux carrefours muni de feux, les piétons attendent patiemment que le feu leur soit vert, cela même si l’endroit est désert et qu’aucun véhicule ne soit en vue.
Les routes
Il y a énormément d’autoroutes et depuis longtemps. Ceux-ci sont gratuits (pas de vignette non plus), en plus de gagner de l’argent, on gagne du temps car il n’y a pas de péages, un autre avantage est qu’il y a beaucoup d’entrées et de sorties. La chaussée des autoroutes est souvent constituée de dalles, ce qui fait qu’en roulant dessus on a l’impression d’être dans un train. Sur les autoroutes, la vitesse n’est généralement pas limitée, nous devons donc être attentifs lors d’un dépassement car la voiture que l’on voit en arrière bien loin arrive parfois très vite !
Sur les autoroutes, on trouve bien sûr les aires de service « Rasthof » et « Autohof » où l’on peut se ravitailler en carburant (plus cher que sur la route), se restaurer, boire un café aller aux toilettes (généralement payantes). Les aires de repos existent aussi et elles ont parfois des toilettes.
Les routes principales sont généralement à deux voies et, bien que dans ce pays plat, il y ait beaucoup de lignes droites ce n’est pas facile de doubler les nombreux camions qui y circulent. Sur la plupart de ces routes il n’est pas possible de s’arrêter sur le bas côté et les aires sont rares. Dans la partie est du pays, les routes secondaires sont parfois en très mauvais état, même dans les villes et les villages où les pavés irréguliers sont nombreux.
Par contre, les ralentisseurs en dos d’âne sont quasiment inexistants. Mais les allemands sont très respectueux des limitations de vitesse (il y a quand même quelques radars fixes).
La circulation est très dense, il y a énormément de camions et les bouchons sont nombreux. Sur les autoroutes il n’est pas rare de voir les camions à l’arrêt, les uns derrière les autres, sur plusieurs kilomètres car en beaucoup d’endroits ils n’ont pas le droit de dépasser.
Les gens et la langue
Nous avons eu quelques contacts avec la population, dans l’ensemble les allemands sont sympathiques et serviables. Sur les aires de camping-car, ils nous ont aidé à trouver une place et à nous garer. Lorsque l’on traverse une rue (là où il n’y a pas de feu) les voitures s’arrêtent pour nous laisser passer.
Cependant il n’est pas facile de se faire comprendre. On n’en a pas trouvé qui comprenaient le français et assez peu parlent l’anglais. Toutefois quant on connait quelques mots d’allemand on peut en traduire bien d’autres car beaucoup sont composés, par exemple « Einbahnstraβe » signifie « sens unique », littéralement « rue à un sens ».
La nourriture
Pour commencer, il faut en trouver. Dans les centres ville, il n’y a que les restaurants, café et commerces de mode (comme chez nous). En s’éloignant du centre, on trouve des commerces de proximité et des supérettes, surtout en « hard-discount » . Il y a quelques supermarchés en périphérie, parfois en ville, à l’intérieur il faut s’y retrouver car c’est un peu le jeu de piste.
Bien que l’on soit proche de la mer, nous n’avons pas trouvé de poisson frais, en revanche le rayon du surgelé est abondant comme celui de la charcuterie. La boisson nationale étant la bière, celle-ci est très présente et beaucoup d’allemands l’achètent par caisses entières.
A l’hôpital
Comme on avait un problème de santé, nous nous sommes rendu deux fois à l’hôpital (krankenhaus : maison des malades), aux services des urgences (notaufnahme : enregistrement de détresse, c’est bien ces mots composés). Là il n’y a pas trop de monde en attente, bien qu’il semble que ce soit aussi un service de consultation.
La consultation est assez approfondie, le médecin prend le temps de comprendre et d’expliquer, ce n’est pas simple du fait du problème de langue, l’un s’est fait aider d’un traducteur électronique.
Avec la carte européenne d’assurance maladie, il n’y a pas de problème, quelques formulaires à remplir (mais en français) et on ne paye rien. Pour les médicaments le médecin fournit ce qu’il faut avec la quantité appropriée, pas besoin d’aller en pharmacie.